GREGES

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Étymologie 

L’origine du nom est inconnue. L’étymologie semble toutefois faire référence à une croix ou une potence romaine. La commune est appelée Gressus vers 840, Gressum en 875, Gregeis en 1274, Greges au XIIIème siècle, Grèges vers 1240, Greiges en 1434, puis à nouveau Grèges à partir de 1504.

Historique 

Grèges, mentionnée dans une charte de Charles le Chauve, appartenait aux chamoines de la cathédrale de Rouen. L’église fut pillée par les protestants dieppois en 1562. C’est dans la plaine de Grèges que le commandeur de Chattes remporta une victoire sur les ligueurs cauchois de Fontaine-Martel les 12 mai 1589. En 1815, Grèges fut la résidence de cinquante-neuf cavaliers anglais.

Manoir de Grèges XVIème siècle

Du château édifié au XVIème siècle, il ne reste que cette habitation, remaniée en 1706, et faisant à l’origine partie des communs. L’édifice principal, démolie au moment de la révolution appartenait à la famille des Blanbaston ou Blancbâtons. Le domaine est également occupé à la fin du XVIIIème siècle et au début du XIXème siècle par Hippolyte d’Anjou marié à une héritière de la lignée des Blancbâtons. Depuis, les descendances des d’Anjou se sont succédés, Jacques André Dominique, maire de 1796 à 1835. Henri d’Anjou, maire en 1870. Nous avons bien connu Henri d’Anjou qui siégea au conseil municipal de 1971 à 1977. Sa fille Nicole occupe toujours les lieux.

Entrée du manoir au XVème siècle

Ces deux tourelles assez massives encadrent l’ancien porche du manoir, remplacé sous Henri IV et remaniées depuis. Elles protégeaient vraisemblablement un corps de garde du château-fort existant alors à cet emplacement. On reconnaît les traces de portes bouchées depuis longtemps. On remarque d’autre part des meurtrières datant depuis la fin du  XVème siècle ou du début du XVIème siècle.

Église XVIème et XVIIème siècle

Sous le vocable de Sainte-Madeleine, l’église de Grèges comporte une nef unique datant du XVIème siècle, prolongée au XVIIème siècle par un coeur à 3 pans en silex taillés. Le clocher dominant le pignon ouest abrite une cloche refondue par Morlet et Limaux en 1806. Bénite par l’abbé Louis Marie Hilaire Lefebvre, elle est nommée par Jacques André Hippolyte d’Anjou, alors maire de la commune et Adélaïde Reine, épouse de Charles Hamel, négociant à Dieppe.

Voûte du Chœur

XVIème siècle : soigneusement appareillée et dégagée de son enduit, la voûte du chœur est couverte d’un berceau en bois finement décoré.

Statue de Sainte-Barbe 

XVIème siècle, pierre polychromée
Plusieurs familles de marins pêcheurs vivaient autrefois à Grèges, ce qui explique la présence de cette statue de Sainte-Barbe, protectrice des marins. Martyre au IIIème siècle, fréquemment invoquée contre la foudre, Sainte-Barbe est également la patronne des armuriers, des sapeurs-pompiers, des mineurs, des artilleurs, des artificiers et des fourreurs. La statue est inscrite à l’inventaire départemental des antiquités et objets d’art depuis décembre 1977.

Statue de Sainte-Madeleine 

XVIème siècle, pierre polychromée
Fervente disciple de Jésus, Madeleine est une des saintes femmes qui assiste à la passion. Il est probable que cette statue ait été offerte par une confrérie établie à Grèges avant la révolution et placée sous le patronage de Sainte-Madeleine.

Baptistère 

Ce baptistère du XVIème siècle, sculpté est décoré de chardons, de reines-marguerites et de grappes de raisin. Ces dernières rappellent la présence des vignes sur les côteaux de Rouxmesnil-Bouteilles et d'Étran jusqu’au début du XVIIème siècle. Ainsi, lors de la bataille d’Arques, les troupes d’Henri IV et de Mayenne furent gênées par les marécages, mais aussi par les vignobles.

L’église paroissiale Sainte-Madeleine

Les premières mentions de cette église remontent à 1255, dans une charte de Charles le Chauve rédigée lorsque l’édifice fut donnée au Chapitre Notre-Dame de Rouen. Elle dépend toujours du Chapitre de la cathédrale de Rouen et est placée sous le patronage de Sainte-Madeleine. L’église actuelle fut reconstruite au XVIème siècle. Les sources relatent également qu’elle fut pillée par les protestants en 1562. 

En 1839, l’église subit une restauration importante et le berceau sur la nef est remplacé.
En 1842, pour soutenir financièrement la consolidation de l’église, sept ormes situés sur le cimetière de Grèges ont été vendus pour 120 Frs. Les travaux, effectués en 1840 par l’entrepreneur Levasseur, consistaient principalement en la réfection de la charpente et de la toiture en ardoise, la restauration du pavage autour du bénitier, la reprise de la maçonnerie, le remplacement de pavés le long des murs et la maçonnerie en briques pour exhaussement des murs.
Des travaux ont également eu lieu en 1876, suite aux dégradations causés par la tempête du 12 mars de cette même année. Les dépenses s’élevaient à 475 Frs et une souscription volontaire fut organisée.
La flèche du clocher de l’église a subi des travaux en 1886, réalisés grâce à une souscription ouverte en 1885, à laquelle 75 concitoyens de Grèges et des communes alentours avaient favorablement répondu, à hauteur de 0,30 à 100 Frs. 753 Frs ont ainsi été récoltés, auxquels il faut ajouter 250 Frs du budget communal et 223,12 Frs de secours départemental.
L’édifice a subi de nombreuses dégradations lors de la seconde guerre mondiale : de nouvelles restaurations furent alors exécutées sous l’égide de l’architecte rouennais M. Percheron.
Le clocher fut détruit lors d’un orage en 1960, puis restauré. Deux ans plus tard, la sacristie est entièrement refaite. 
La voûte de l’église était jadis peinte, mais toutes les traces de polychromie ont été délibérément lessivées en 1964 pour mettre en valeur les sablières et les arbalétriers sculptés ainsi que des écussons ornés des instruments de la Passion.

Description : il s’agit d'une construction orientée, en pierre et en silex noirs et blancs qui forment de beaux motifs polychromes à l’extérieure des murs du chœ, qui présentent également une croix et la lettre « V ». Le clocher domine le pignon ouest. Entièrement rebâtie en grès au XVIème siècle, l’église se compose d’une nef unique et d’un chœur polygonal. Bien que l’intérieur de l’église ait été plusieurs fois remanié, l’ensemble présente un aspect homogène.